REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
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Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com

jeudi 7 août 2014

LE SYSTÈME SERE DE RIVIÈRES (2)


LA PLACE-FORTE D'EPINAL

Dans la conception du général SERE DE RIVIÈRES, la place-forte d'Epinal, une des quatre grandes places-fortes du Nord-Est,  avait deux rôles :
   - elle formait l'extrémité nord du rideau défensif de la Haute Moselle ( entre Epinal et Belfort).
   - elle verrouillait vers le sud la trouée de Charmes.

La place d'Epinal avait été constituée sur les hauteurs qui bordent la ville vers l'ouest et le sud-ouest et qui forment un horst gréseux assez dense et forestier comportant des crêtes du haut desquelles il est possible de surveiller les alentours et, si besoin était, de répliquer à une attaque au moyen de tirs d'artillerie.

LES FORTS ET OUVRAGES FERMÉS
     . Dans un premier temps furent construits dès 1876 quatre forts dit d'arrêt sur la rive droite de la Moselle : DOGNEVILLE, LONGCHAMP, RAZIMONT, LA MOUCHE. Ces quatre forts sont établis sur de faibles hauteurs mais ils sont essentiels  pour la défense de la place à  trois points de vue : 
   . Ils  sont orientes vers l'est et vers la frontière avec l'Allemagne, en cas d'attaque, ce seront eux qui subiront le premier choc.
   . Ils surveillent la trouée de Charmes.
   . Ils se relient au rideau défensif de la Haute-Moselle qui se déploie jusqu'à Belfort

     . En 1879, on complète le dispositif par trois forts situés sur la rive gauche : GIRENCOURT, ROULON, BAMBOIS. Ces trois forts sont construits sur les crêtes du horst et dominent les alentours.

     . De 1881 à 1885 sont édifiés les autres forts et batteries fermées qui ceinturent la place forte et complètent les forts d'arrêt construits précédemment pour créer une place fermée autour de la ville,
    . Les forts d'UXEGNEY, LA GRANDE HAYE et BOIS L'ABBE , ainsi que la batterie fermée de SANCHEY complètent la couverture de la partie sud de la trouée de Charmes,
    . Le fort des  ADELPHES ainsi que des batteries fermées (la VOIVRE, LES FRICHES, LE THIEHA, DEYVILLERS..)  s'intercalent entre les forts et batteries existants  de manière à ce que ils soient assez rapprochés pour se couvrir  mutuellement au cas où l'ennemi se risquerait dans les intervalles qui les séparent.

LES AUTRES ÉLÉMENTS DÉFENSIFS.
Le dispositif de la ceinture défensive comporte d'autres aménagements visant à la défense rapprochée des intervalles :
   . Des batteries d'artillerie situées entre les forts,
   . Des redoutes d'infanterie,
   . Des abris de combats,
   . Des magasins,

À cela s'ajoutent les implantations centrales établies dans la banlieue immédiate d'Epinal :
   . Terrain d'aviation,
   . Parc à dirigeables,
   . Magasins de manutention,
   . Poste radio et télégraphique,
   . Parc aux fourrages.

Enfin, une  ceinture de 120km de voies ferrées de 60cm fut construite postérieurement à la phase de construction des ouvrages permettant de relier les forts entre-eux et d'acheminer du matériel des depots centraux aux postes de combat à partir des implantations situées à  Epinal.

L'exemple d'Epinal est révélateur de l'effort de la France pour réorganiser sa défense. Le pays pouvait se croire bien protégé. Ce ne fut pas le cas : à peine terminés, les forts furent obsolètes et ils ne servirent donc jamais !

C'est ce qu'on montrera dans les articles qui suivront consacrés au système SERE DE RIVIÈRES.

lundi 4 août 2014

À la découverte de ..TROYES (11)

LES VITRAUX DE L'EGLISE SAINTE MADELEINE

À la fin du 15e siècle, après la longue période de troubles et de récession due à la guerre de cent ans, Troyes retrouve calme et prospérité, la bourgeoisie marchande enrichie finance les travaux de reconstruction et d'embellissement de la ville et de ses églises. C'est dans ce cadre de nombreux ateliers de vitrail de grande renommee se créent.

Deux écoles apparurent :
   - De 1490 à 1530,  les vitraux se caractérisent par : 
         . Un dessin appuyé,
         . Une grande lisibilité qui évoque nos bandes dessinées actuelles,
         . L'utilisation fréquente de phylactères,
         . Une coloration éclatante,
         . Un grand raffinement technique.
Cette première école est particulièrement bien représentée dans l'église de sainte Madeleine
   - Après 1530 apparaît une évolution des techniques avec utilisation du verre blanc et de la grisaille dont témoignent les vitraux de l'église saint Pantaléon. 

Voici, à titre d'exemple de la première école troyenne, le vitrail DE LA SAINTE CROIX du début du XVIe siècle :

1 le Songe de Constantin auquel un ange présente la croix,
2 victoire de Constantin sur Maxence grâce à la présence de la croix.

3 Hélène, mère de Constantin assiste à la découverte des trois croix,
4 la croix sur laquelle a été crucifié Jésus fait ressusciter un mort,
5 Constantin se fait baptiser.

Comme à l'accoutumée à cette époque, les personnages sont représentés en costume du 15e siècle et le combat évoque plus un combat de chevaliers qu'une bataille de l'époque romaine, cependant, la représentation des scènes est en étroite conformité avec les textes qui racontent ces événements comme en témoignent les documents ci-dessous :

LE RECIT D'EUSEBE DE CESAREE version de 337 sur la conversion de Constantin.

Comme il était persuadé qu’il avait besoin d’une puissance plus considérable et plus invincible que celle des armées, il eut recours à la protection de Dieu. Il délibéra d’abord sur le choix de celui qu’il devait reconnaître. Il considéra que la plupart de ses prédécesseurs, qui avaient adoré plusieurs Dieux et qui leur avaient offert de l’encens et des sacrifices, avaient été trompés par des prédictions pleines de flatterie ; et par des oracles, qui ne leur promettaient que d’heureux succès, et qu’ils étaient enfin péris misérablement, sans qu’aucun de leurs Dieux se fût mis en peine de les secourir.
En conséquence, Constantin se résout à n’adorer qu’un seul Dieu.

La Vision de Constantin.
Constantin implora la protection de ce Dieu, le pria de se faire connaître à lui, et de l’assister dans l’état où se trouvaient ses affaires. Pendant qu’il faisait cette prière, il eut une merveilleuse vision, Il assurait qu’il avait vu en plein midi une croix lumineuse avec cette inscription : « Vous vaincrez à la faveur de ce signe », et qu’il fut extrêmement étonné de ce spectacle, de même que ses soldats qui le suivaient.

Songe de Constantin.
Cette vision fit une si sorte impression dans l’esprit de Constantin qu’il en était encore tout occupé la nuit suivante. Durant son sommeil le Sauveur lui apparut avec le même signe qu’il lui avait montré en l’air durant le jour, et lui commanda de faire un étendard de la même forme, et de le porter dans les combats pour se garantir du danger.

La bataille du Pont Milvius
La compassion que Constantin eut de leur misère lui mit les armes entre les mains contre celui qui en était l’auteur ( Maxence, rival de Constantin). Ayant imploré la protection de Dieu, et du Sauveur son Fils unique. Il fit marcher son armée sous l’étendard de la Croix à dessein de rétablir les Romains en possession de leur ancienne liberté.
C'est la bataille du Pont Milvius de 312 qui donne la victoire et l'empire à Constantin

LE RÉCIT DE RUFIN D'AQUILEE sur la découverte de la croix.

Hélène, mère de Constantin " apprit, par révélation, que la croix avait été enfouie dans un des caveaux du sépulcre de Notre Seigneur, et les anciens de la ville, qu’elle consulta avec grand soin, lui marquèrent le lieu où ils croyaient, selon la tradition de leurs pères, qu’était ce précieux monument ; elle fit creuser en ce lieu avec tant d’ardeur et de diligence, qu’elle découvrit enfin ce trésor que la divine Providence avait caché dans les entrailles de la terre durant tout le temps des persécutions, afin qu’il ne fût point brûlé par les idolâtres, et que le monde, étant devenu chrétien, lui pût rendre ses adorations.

Dieu récompensa cette sainte impératrice beaucoup plus qu’elle n’eût osé l’espérer : car, outre la Croix, elle trouva encore les autres instruments de la Passion, à savoir  les clous dont Notre Seigneur avait été attaché, et le titre qui avait été mis au-dessus de sa tête. Cependant, une chose la mit extrêmement en peine  les croix des deux larrons, crucifiés avec Lui, étaient aussi avec la sienne, et l’Impératrice n’avait aucune marque pour distinguer l’une des autres. Mais saint Macaire, alors évêque de Jérusalem, qui l’assistait dans cette action, leva bientôt cette nouvelle difficulté. Ayant fait mettre tout le monde en prière, et demandé à Dieu qu’il lui plût de découvrir à son Église quel était le véritable instrument de sa Rédemption, il le reconnut par le miracle suivant  une femme, prête à mourir, ayant été amenée sur le lieu, on lui fit toucher inutilement les deux croix des larrons ; mais dès qu’elle approcha de celle du Sauveur du monde, elle se sentit entièrement guérie, quoique son mal eût résisté jusqu’alors à tous les remèdes humains et qu’elle fût entièrement désespérée des médecins. Le même jour, Macaire rencontra un mort qu’une grande foule accompagnait au cimetière. Il fit arrêter ceux qui le portaient et toucha inutilement le cadavre avec deux des croix ; aussitôt qu’on eut approché celle du Sauveur, le mort ressuscita.


dimanche 3 août 2014

À la découverte de... TROYES (10)

L'EGLISE SAINTE MADELEINE :

Cette église,  mentionnée en 1120, reconstruite au 12e siècle dans le style gothique, puis terminée et remaniée au niveau intérieur dans les dernières années du XIVe siècle, fut consacrée en 1519.  Postérieurement est ajoutée la tour Renaissance, le portail de l'ancien cimetière ainsi que le portail principal.

L'église comporte deux œuvres d'art majeure : le jubé et les vitraux.

LE JUBÉ

Un jubé est un édifice de pierre ou de bois construit entre le chœur et la nef d’une église. Il tient son nom du premier mot de la formule latine « jube, domine, benedicere » (daigne, Seigneur, me bénir)

Le jubé se compose traditionnellement de trois éléments : la tribune (le jubé proprement dit), le chancel (ou clôture) et le groupe sculpté de la crucifixion.
     - De la tribune,  on lisait l'Évangile et on prêchait. Là étaient aussi installés les chœurs ainsi que parfois un orgue portatif.
     - Le chancel, avait pour fonction de séparer le chœur réservé aux membres du clergé de la nef où s'assemblent les fidèles.
     - La crucifixion surmonte la tribune ; tournée vers les fidèles, elle représente le Christ en croix entouré de la Vierge Marie et de saint Jean.

Le jubé de l'église sainte Madeleine fut réalisé par un artisan local Jean Gailde dans les premières années du 16e siècle dans le style flamboyant qui produit ici un de ses derniers chef-d'œuvre.

Il  comporte trois parties :

   . Au centre, trois arcades construite entre les deux piliers de la croisée du transept. Les trois arcades sont ornées de festons trilobés (1) terminés par des fruits d'arum.  L'arcade centrale se termine par deux clés pendantes (2) qui semblent la suspendre dans le vide. Entre chaque arcade se trouvent des niches vides (3) qui devaient comporter des statues. Ces niches sont surmontées de dais (4) ciselés dans la pierre qui se prolongent jusqu'à la balustrade (5). Au dessus de chaque arcade se trouvent des quadrilobes (6) incurvés dont les angles sont prolongés de motifs floraux. Dans  ces quadrilobes ont été sculptés des personnages (Jésus au centre semble prêcher, de part et d'autre sont représentés deux hommes et deux femmes qui semblent l'écouter)

   . De part et d'autre,  le jubé se prolonge par une ensemble de sculptures apposées sur la lourde colonne qui supporte la croisée du transept : deux étages de trois niches qui devaient comporter des statues (7) surmontées de dais finement ciselés dans la pierre 

   . L'escalier réalisé par jean Gailde s'enroule autour d'une des colonnes du chœur, il mène à la galerie dont la rambarde est décorée de fleurs de lys surmontées d'une couronne. Sous la corniche à spirale qui termine le mur de l'escalier se trouve sculpté un ensemble étonnant de démons et monstres.

samedi 2 août 2014

À la découverte .. de Troyes (9)

LA STATUE DE SAINT ROCH  DE LA BASILIQUE SAINT URBAIN DATANT DU XVIe siècle

SAINT ROCH était un des saints les plus vénérés au Moyen-âge car, avec saint Sébastien et saint Michel, il était invoqué pour sa protection en cas d'épidémie de peste. On connaît sa vie grâce à un texte de Jehan Philipot datant de 1494 dont j'utiliserai de larges extraits.

Roch naquit à Montpellier entre 1348 et 1350 à l'époque de la guerre de Cent-ans, des ravages perpétrés par les grandes compagnies et de la peste noire. Montpellier rattachée à la couronne de France depuis 1349 était une république marchande, cosmopolite et tolérante, réputée pour ses universités. "Ses parents étaient seigneurs terriens, véritablement nobles de la noblesse du cœur. Ils étaient fort âgés et n'avaient point d'enfants. Son père s'appelait Jehan. Sa mère, Dame France, pria le Seigneur de lui donner un fils qui soit dévoué à sa cause. L'Ange du Seigneur la visita et lui dit : “Ô France, sois certaine que tu recevras sa grâce”. L'enfant eut, à la naissance, une croix rouge empreinte sur son côté droit."

Il perdit ses parents très jeune, vendit alors tous ses biens, distribua l'argent aux pauvres.  rejoignit le 3ème ordre franciscain, revêtit l'habit de Pèlerin, et prit la route du  pèlerinage pour Rome. " Lorsqu'il fut en Italie, il arriva dans la ville d'Agripendante. Or celle-ci était ravagée par une épidémie de peste. Roch se mit à soigner les malades et à les guérir par le signe de la croix. De même fit-il à Césenne qui, par lui, fut délivrée de la peste." il arriva à Rome au début de l'année 1368 et se mît au service des malades de l'hôpital du saint Esprit. Il resta deux ans à Rome puis décida de rentrer chez lui, "  il repartit sur les routes. Il soigna encore les malades à Plaisance, mais là, il attrapa la maladie."

" Il fut alors chassé par ceux qu'il avait guéris..  Il se réfugia dans la forêt. Pour apaiser sa fièvre et laver sa blessure, l'Ange du Seigneur fit jaillir une source. Pour apaiser sa faim terrestre, le chien du seigneur voisin volait chaque jour un pain à son maître. Le seigneur Gothard, attiré par le manège de son chien, le suivit et découvrit Roch au fond de sa retraite. Il se convertit, vendit ses biens et prit à son tour l'habit de pèlerin. Puis l'Ange visita de nouveau Roch et lui dit : Retourne en ton pays, car tu seras délivré et guéri de la pestilence dont tu es oppressé.

"  Refusant de dire son nom à quiconque et traversant une province en guerre, il fut appréhendé et jeté en prison où il demeura cinq années. L'Ange le réconforta au moment de sa mort et une grande clarté inonda sa cellule. On trouva dans celle-ci une inscription en lettres d'or disant que tous ceux qui prieront le glorieux Saint Roch seront guéris de la peste. On découvrit la croix rouge sur sa poitrine. Il fut enseveli solennellement. Depuis ce temps, dans toutes les provinces de France et d'Europe, le culte de Saint Roch s'est répandu et il fut longtemps le Saint le plus populaire dans les campagnes. »

Il fut enterré avec dévotion à Voghera qui, presque immédiatement après sa mort ( survenue vers 1379)) lui consacra une fête. Sa dépouille, gardée dans l'église qui lui est toujours dédiée, fut volée, ou fit l'objet d'une transaction, en février 1485 (à l'exclusion de deux petits os du bras), et transportée à Venise. La majeure partie de son corps est toujours à Venise en l'église de la Scuola Grande di San Rocco. Au XIXe siècle, un tibia fut remis solennellement au Sanctuaire Saint-Roch de Montpellier, qui possède également son bâton de pèlerin.

Saint Roch est représenté en pèlerin et porte la tenue habituelle d'un pèlerin (à l'exception des deux clés de saint Pierre qui indiquent le but de son pèlerinage) chapeau, pèlerine, bourdon, panetière. Il  montre de son doigt un bubon de la peste sur la cuisse. À sa gauche se tient l'ange ; à sa droite, le chien qui lui apporta quotidiennement son pain durant sa maladie

vendredi 1 août 2014

À la découverte de.. TROYES (8)

LA BASILIQUE SAINT URBAIN

Troyes  donna à la chrétienté un Pape,  Urbain 4, né en 1185 à Troyes dans une maison qui disparut pour faire place à l'église Saint Urbain. Le futur pape se nomme Jacques Pantaléon , fils d'un savetier troyen, il étudia à  l'école de la cathédrale puis partit apprendre la théologie à la Sorbonne autour de 1200. Chanoine à Langres, archidiacre à Liège puis à Laon, évêque de Verdun, chapelain du Vatican et légat du pape en Pologne, il est nommé patriarche de Jérusalem en 1255. En 1261, alors qu'il n'est pas encore cardinal, il est élu pape, il ne s'installera jamais à Rome. Il est mort et a été enseveli à Perouse en 1264 alors qu'il avait émis le vœu d'être inhumé à Troyes dans l'église qu'il avait créé . En 1935, les restes d'Urbain 4 sont transférés dans l'église qui devient basilique en 1964.

En 1261, sitôt élu, Urbain IV il décide de faire bâtir une collegiale sur le site de l'ancienne échoppe de son père. On la  qualifie de "reliquaire géant" car toutes les réalisations  qui s'échelonnèrent du 13e au 20ème siècle, furent effectuées  en concordance avec l'idée initiale du maître d'œuvre en sorte que cette église témoigne d'une étonnante unité architecturale.
   . 1264-1286 : sont dressés  le chœur, le transept, le mur d'enveloppe, y compris la façade et la dernière travée, incomplète, du vaisseau central,
   . Fin 14e siècle : après un siècle d'abandon, des travaux permettent d'édifier, les piliers et arcades de la nef ;  la basilique, bien qu'inachevée est consacrée en 1389.
   . 1846-1905 : l'église est restaurée puis sont réalisés les derniers éléments prévus des le 13e siècle, porche de façade, parties hautes, arcs-boutants et voûte de la nef.

L'EXTERIEUR DE LA BASILIQUE.

Vue d'ensemble de l'église saint Urbain au niveau de la ruelle Pithou et au niveau de la place de la préfecture,
   . L'église est construite selon l'aspect habituel des églises gothiques, la forme de croix n'apparaissant qu'en élévation ; la basilique est de plan carré sauf au niveau de l'abside circulaire.
   . Chacune des deux façades des transepts se dresse vers le ciel en se dégageant de la profusion décorative des piliers et chapelles latérales ; elles comportent  de grandes verrières et sont  précédées de porches qui ont reçu une importante surcharge décorative de gables, de piliers ornés de flammes...
   . La profusion décorative est encore plus importante au niveau de la façade occidentale : en avant de cette façade se trouve un porche comportant des arcades surmontées de gables qui s'élèvent au dessus de la balustrade. Au dessus de cette balustrade, trois fines arcades ont été construites en avant des verrières qui terminent la nef.
 
L'INTERIEUR DE LA BASILIQUE
Il est totalement en contraste avec l'exubérance flamboyante de l'extérieur ;   la sobriété, la luminosité la caractérisent. Dans cette haute église où dominent  les lignes verticales,  rien ne semble arrêter le regard qui s'élève directement  vers la voûte.
   . La nef en élévation comporte deux étages : une fenêtre haute et des arcades donnant sur le bas-côté, les travées sont séparées par une haute colonne montant sans interruption jusqu'au mince chapiteau au dessus duquel se développent les nervures de la voûte.
   . L'abside n'est plus que lumière : les fenêtres hautes surmontent un triforium ajouré : on a l'impression que l'architecture s'efface pour ne laisser subsister que les vitraux qui illuminent l'église,